« A chaque fois, c’est un miracle. Tous ces soucis, toutes ces haines et tous ces désirs, tous ces désarrois, toute cette année avec ses vulgarités, ses évènements mineurs et majeurs, toute cette vie dans laquelle nous nous trainons, faite de cris et de larmes, de rires, de luttes, de ruptures, d’espoirs déçus et de chances inespérées ; tout disparait soudain quand les choristes se mettent à chanter. Le cours de la vie se noie dans le chant. Il y a tout d’un coup une impression de fraternité, de solidarité profonde, d’amour même, et ça dilue la laideur du quotidien dans une communion parfaite. (…)Lorsque la chorale s’arrête, tout le monde acclame, le visage illuminé, les choristes rayonnants. C’est tellement beau.
Finalement je me demande si le vrai mouvement du monde, ce n’est pas le chant. »
(tiré de « l’élégance du hérisson » de M.Barbery.)